Selon une étude publiée dans la revue américaine Western Journal of Nursing Research, les parents éprouveraient un sentiment de blues après avoir adopté un enfant.


Une étude récente de l’Université de Purdue, dans l’Indiana, met en avant le fait que les mères adoptives, tout comme les mères biologiques, seraient sujettes à une sorte de baby blues. Survenant quelques jours après l’accouchement, le baby blues se traduit par une forte irritabilité, de la fatigue, des angoisses… Sorte de mal être intérieur, il serait imputable à la chute brutale des taux d’œstrogène et de progestérone lors de l’accouchement. Mais qu’en est-il des parents qui adoptent des enfants ?

Manque de sommeil et anxiété

Karen Foly, chercheuse et mère adoptive, s’est penchée sur le bien-être émotionnel des parents qui adoptent un enfant. Pour se faire, elle a interviewé 21 parents adoptifs ainsi que 11 experts et professionnels de l’adoption. Il en ressort que les parents (aussi bien les mères que les pères) adoptifs étaient atteints de dépression après leur procédure d’adoption. Cet état se caractérisant par de la fatigue, des troubles du sommeil, de l’anxiété, une incapacité à opérer des choix…

Des difficultés non envisagées

Selon Karen Foly, cette dépression serait imputable au stress et à la fatigue emmagasinés pendant la procédure d’adoption. Longue et fastidieuse celle-ci met les parents adoptifs à rude épreuve car ils doivent sans cesse prouver qu’ils sont de bons parents. D’après la chercheuse, les nouveaux parents n’imaginaient pas non plus qu’il serait si difficile de se lier à l’enfant. Ils espéraient un soutien plus important de la part de leurs familles ou de leurs amis qui s’avère, en réalité, beaucoup moins important que celui apporté aux parents biologiques.